Le combat Avant l'affrontement, les lutteurs chassent les esprits en frappant le sol avec les pieds, après les avoir levés très haut : il s'agit du Shiko. En signe de purification, ils prennent une poignée de sel et la lancent sur le dohyo, la zone de combat délimitée par un cercle de 4,55 mètres de diamètre. Il y a également le rituel de "l'eau de force" que le rikishi boit puis recrache. Ce sont les trois gestes rituels les plus importants avant le début du combat proprement dit.
Le combat débute au signal du gyoji (l'arbitre) qui présente alors l'autre face de son éventail. Après une phase d'observation, les lutteurs doivent toucher le sol avec leurs deux mains pour accepter le combat. La confrontation physique peut alors commencer (le début du combat où les deux lutteurs se jettent littéralement l'un sur l'autre est appelé taichiai), les deux protagonistes s'élancent l'un vers l'autre, le but étant d'éjecter l'adversaire hors du cercle de combat ou de lui faire toucher le sol par une autre partie du corps que la plante des pieds. Les combattants peuvent utiliser les prises parmi les 82 autorisées. Ces "prises gagnantes" sont appelées Kimarite.
Il y a 6 tournois par an : "Hatsu Basho" (Tokyo, second dimanche de janvier ; hatsu signifie nouveau, ici nouvelle année), « Haru Basho » (Ōsaka, second dimanche de mars, haru signifie printemps), « Natsu Basho » (Tokyo, second dimanche de mai, natsu signifie été), « Nagoya Basho » (Nagoya, second dimanche de juillet), « Aki Basho » (Tokyo, second dimanche de septembre, aki signifie automne), « Kyushu Basho » (Fukuoka, second dimanche de novembre, Kyushu est l'une des 4 principales îles de l'archipel). Il y a en plus des tournois régionaux qui ne comptent pas dans le classement des lutteurs : les jungyo. Les jungyo peuvent avoir lieu à l'étranger. La France a eu la chance d'en accueillir un en 1995 à Bercy.
Le classement Pendant le tournoi, l'objectif du rikishi est d'obtenir plus de victoires que de défaites sur un nombre maximal de 15 combats:
S'il parvient à 8 victoires, il est désigné kachi-koshi et peut alors gagner des rangs dans le classement des lutteurs.
S'il perd plus de 8 fois dans un tournoi, il est déclaré make-koshi et peut être déclassé.
Le tableau de classement est appelé banzuke. Le banzuke reprend le classement des lutteurs mais aussi des gyoji et mêmes desyobidashi, les personnes qui déclament le nom des rikishi avant chaque combat.
Lorsque qu'un lutteur excelle au tout premier rang, la fédération peut le désigner Yokozuna (Champion suprême). Il est généralement nécessaire pour cela de remporter deux tournois à la suite et d'être jugé moralement digne d'un tel rang (les Yokozunas sont considérés comme les rikishis les plus proches des dieux voire comme des demi-dieux !). Le Yokozuna _ qui ouvre les journées de combat par une cérémonie spéciale _ conserve son titre à vie et ne pourra régresser dans les classements. Néanmoins, si ses résultats deviennent indignes d'un Yokozuna, l'usage lui imposera de se retirer du monde du sumo. Actuellement (2006), il n'y a qu'un seul Yokozuna, d'origine Mongole, nommé Asashôryû.
Le sumo professionnel regroupe plusieurs centaines de lutteurs. Les rikishi les mieux classés( les 70 meilleurs) sont appelés sekitori et sont payés par l'association japonaise de sumo (NSK) et ce sont les seuls qui font 15 combats par bashô, les autres n'en font que 7. Chaque rikishi lutte contre des lutteurs de sa catégorie de niveau. Le trophée que remporte le vainqueur de chaque division s'appelle yusho. En outre d'autre prix peuvent être attribués à l'issue d'un basho dans la catégorie la plus prestigieuse nommée les maku-uchi (les 42 meilleurs lutteurs). Ce sont les kin-boshi (étoile d'or) à celui parmi les 34 moins bien classés de cette division (les maegaeshira) qui aura réussi à gagner un combat contre le (ou les) yokozuna en titre et les sansho. Les sansho sont trois prix qui récompensent un lutteur qui s'est démarqué des autres soit par la qualité technique avec laquelle il a gagné ses combats (gino-sho), soit par une performance remarquable tout au long du basho (shukun-sho), soit encore par le courage (kanto-sho). Tous ces prix y compris le yusho, en plus de la prime occasionnée, octroient une augmentation du traitement du rikishi jusqu'à sa retraite.
Les tournois sont diffusés à travers tout le Japon et sont suivis fièvreusement par une grande partie de la population bien que la discipline soit victime de la désaffection du public depuis quelques années (comme cela est indiqué plus haut).
Les rangs de la première division (Makuuchi) sont les suivants, du plus élevé au moins élevé : Yokozuna (actuellement un seul : Asashoryu), Ozeki (actuellement cinq : Hakuho, Chiyotaikai, Kaio, Kotooshu et Tochiazuma), Sekiwake (généralement deux), Komosubi (généralement deux), Maegashira (plus d'une trentaine). On arrive ensuite en deuxième division, appelée Juryô. Les lutteurs en Makuuchi et en Juryo sont les sekitori. Les divisions inférieures, par ordre décroissant, sont : Makushita, Sandanme, Jonidan et Jonokuchi. Ces dernières divisions regroupent plus d'une centaine de lutteurs chacunes, et il est assez difficile d'en sortir à moins d'être très doué pour le sumo.